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Corporate law is in a moment of vibrant and contentious discussions about potential reforms. As firms exit Delaware, passive investment predominates, private equity expands, and public markets decline, corporate law faces a growing set of challenges that threaten its stability and efficacy. At the same time, the world faces pressing crises, including climate change, social and economic inequalities, and threats to democracy, though corporate law scholars typically consider these crises to be outside corporate law’s remit. In this Article, we argue that to understand and address the multidimensional crises that face both corporate law and society, we must address shortcomings in corporate law doctrine. We show how modern corporate law, shaped by neoclassical economic theories, provides an incomplete picture of the firm, and we propose an expanded theoretical perspective that draws from organization theory, a field long dedicated to understanding the complexities of the firm. This updated perspective demonstrates how firms actually consist of multiple constituents, including workers, the environment, and shareholders, who invest different forms of capital in the firm: labor capital, natural capital, and financial capital. It further shows that modern corporate law entrenches problematic power imbalances, privileging boards and insider shareholders over workers, the environment, and minority shareholders. Moreover, building on organization theory, we explain how corporate law fundamentally shapes and constrains firm behavior, leading these entrenched power imbalances to generate far-reaching negative consequences. To address these shortcomings, we propose redesigning board representation, fiduciary duties, and executive compensation to empower workers, the environment, and minority shareholders in relation to boards and insider shareholders. Integrating the organizational and economic perspectives can help address problematic power imbalances and ultimately provide a more effective corporate law framework to govern firms and serve society.
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OHADA Law plays a crucial role in fostering economic growth and regional integration by harmonizing business regulations in the era of globalization and trade liberalization. This study examines the legal framework surrounding company membership under OHADA Law. While certain individuals such as legally incapacitated persons or those facing legal prohibitions cannot become company members, the law provides alternative solutions. The study explores the distinction between members and shareholders and clarifies the eligibility criteria for company membership. Using an analytical approach, this research finds that any natural or corporate entity, unless restricted by legal incapacity, prohibition, or incompatibility, can be a company member under OHADA Uniform Act. Furthermore, the law offers flexibility for incapacitated individuals by allowing legal representatives to act on their behalf.
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Les pouvoirs et missions du commissaire aux comptes se sont accrus, allant de la mission principale de certification des comptes sociaux à des missions annexes d’information, de garantie d’égalité entre associés et de pérennité de l’entreprise. Au regard de l’importance de ce contrôleur légal, le législateur OHADA a, sous certaines conditions, généralisé sa présence dans les sociétés commerciales. Dans son office, il doit revêtir les vertus d’un contrôleur indépendant. Condition sine qua non de l’efficacité de sa mission, cette indépendance est consacrée par le législateur OHADA à travers notamment la prévention des situations possibles de dépendance et l’érection de certaines garanties préventives et curatives d’indépendance. Toutefois, un certain nombre de facteurs, résultant tant de la législation que de la pratique, sont potentiellement sources d’affaiblissement de cette indépendance recherchée, rendant nécessaire un meilleur renforcement afin de permettre à cet « organe supra social » de remplir pleinement sa mission de contrôle.
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Whistleblower protection is necessary to reduce mismanagement in private and public organisations worldwide. The protection of whistleblowers is a complex and particularly challenging task that it is up to national authorities. The research methodology is the literature review. In this context, reputable scientific journals, reports from international organisations and websites dealing with the research field of whistleblowers are studied. The main conclusions are that there is an institutional framework for the functioning and protection of whistleblowers, but best practices are not fully implemented. Furthermore, the effectiveness of the use of whistleblowers is extremely high in detecting fraud and high public risks compared to other audit techniques. For this reason, the protection and framework of the whistleblower process is increasingly being legislated for by more and more countries as their importance is recognised. Finally, monitoring the use of whistleblowers and applying best practices and criteria for their effectiveness will make their use more effective.
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Le chef d’entreprise qui, par sa faute, occasionne la défaillance économique de son entreprise, engage sa responsabilité. Sur quel fondement une telle responsabilité peut-elle être recherchée ? L’action en comblement du passif prévue à l’article 183 de l’acte uniforme relatif aux procédures collectives d’apurement du passif vise à engager la responsabilité pour insuffisance d’actif des dirigeants sociaux. Calque de la responsabilité civile de droit commun, la responsabilité pour insuffisance d’actif est engagée par la réunion du tryptique : faute de gestion, préjudice et lien de causalité. En cas de faute de gestion ayant contribué à l’insuffisance d’actif, les dettes de la personne morale seront supportées en tout ou partie, avec ou sans solidarité, par tous les dirigeants ou certains d’entre eux. Le tribunal dispose d’un pouvoir d’appréciation considérable lui permettant de décider de celui ou de ceux des dirigeants qui supporteront le passif ainsi que du montant supporté. Toutefois, celui-ci ne peut être supérieur au montant de l’insuffisance d’actif. La procédure collective peut même être étendue au dirigeant qui n’a pas acquitté le passif créé par sa faute. Il s’agit donc d’une responsabilité spéciale, dérogatoire de la responsabilité civile de droit commun.
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La propriété et le pouvoir entretiennent un lien très étroit dans la mesure où les détenteurs du capital social, en leur qualité de propriétaires, s’illustrent généralement par leur propension à vouloir exercer le pouvoir au sein de la société commerciale dont la majorité des titres sociaux sont détenus, à vouloir diriger, administrer, contrôler la société. Le législateur OHADA permet de rompre un tel lien en offrant la possibilité de désigner des dirigeants qui n’ont pas la qualité d’associé ou même des tiers en qualité d’administrateurs. Il y a donc une volonté manifeste de dépatrimonialisation du pouvoir : les associés, propriétaires, ne sont plus nécessairement détenteurs du pouvoir décisionnel au sein de la société. Les associés minoritaires ou commanditaires sont quasiment insignifiants dans le fonctionnement de la société dont les grandes orientations sont décidées par les associés majoritaires ou les associés commandités, alors qu’ils ont tous sans exception, participer à la constitution du capital social.
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In this Article, I analyze the expanding common law doctrine of shareholder ratification, whereby shareholder approval can, for all practical purposes, absolve directors of fiduciary liability for their conflicted business decisions. Delaware law now allows a shareholder vote to perform substantially more work than ever before. Under prevailing doctrine, in transactions between a company and any party other than a controlling shareholder, shareholder ratification reinstates the business judgment rule and makes it irrebuttable, other than for waste. Substantive judicial review is effectively avoided for such transactions. Despite its extraordinary importance in corporate governance, the shareholder ratification doctrine’s foundations are feeble and its limits uncertain. Theoretically, there is no well-established basis for equating shareholder approval with either the informed, disinterested, and good-faith decision of a board or judicial review. Doctrinally, shareholder ratification’s expansion beyond its traditional context of self-dealing has been a judicial innovation, rather than an elaboration of precedent. And historically, the shareholder ratification doctrine, which originated in early 20th-century state interesteddirector statutes, was motivated by fairness principles that were lost in translation into the common law. This Article recovers the fairness genealogy of the shareholder ratification doctrine and, in doing so, provides useful guidance for the doctrine’s development, limits, and future application.
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L'associé salarié est aujourd'hui une figure répandue dans le paysage juridique, en dépit d'une contradiction évidente : il est à la fois propriétaire du capital et subordonné à la société qui l'emploie. Cette antinomie apparente et les interrogations qui en découlent apparaissent, pourtant, majoritairement passées sous silence. Le cumul des qualités d'associé et de salarié est ainsi admis par principe, notamment depuis l'avènement des dispositifs légaux d'actionnariat salarié.Ce silence nourrit l'opportunité d'une étude approfondie de la figure de l'associé salarié. Une analyse miroir du droit des sociétés et du droit du travail est à même de vérifier la réelle compatibilité de ces qualités, tant au niveau de la licéité du cumul que des règles qui lui sont applicables. La proposition est la suivante : se plonger dans l'analyse chronologique du cumul des qualités d'associé et de salarié, de sa naissance à sa disparition, par une étude combinée du droit du travail et du droit des sociétés.En ressort une compatibilité relative des qualités tenant davantage à l'influence du droit du travail que du droit des sociétés. Ce constat ne doit cependant pas minimiser les influences réciproques des deux branches du droit. Contrairement au postulat qui semble suivi par une majorité d'auteurs, l'associé salarié n'est pas juste un salarié particulier : il est également un associé singulier. The employee shareholder is now a commonplace figure, despite a major contradiction: he is both owner of the capital and subordinate to the company that employs him. This apparent conflict and the questions it raises are largely ignored. The dual status of shareholder and employee is accepted as a matter of principle, particularly since the advent of legal employee share ownership schemes.This silence provides an opportunity for a study of the situation of the employee shareholder. A mirror analysis of company law and labour law is able to study the real compatibility of these qualities, simultaneously of the lawfulness of the combination and the rules applicable to it. The proposal is: to analyse in chronological order the dual status of shareholder and employee, from its inception to its demise, by a combined study of labour law and company law.A relative compatibility of these roles emerges. It is due more to the influence of labour law than company law. However, this observation should not minimise the reciprocal influences of the two branches. Contrary to the assumption that seems to be followed by some authors, the employee shareholder is not just a particular employee: he is also a singular shareholder.
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This article examines corporate governance in Africa and its significance for corporate repurposing. It relies on the framework of the Organisation for the Harmonisation of Business Law in Africa (OHADA), which unites seventeen African states under one corporate law jurisdiction while exploring how the interpretation and practice of this legal system can be integrated with or influenced by national sectoral laws and cultural norms. The workings of these different legal sources denote the case for heterodox pluralism of corporate purpose, whereby corporate membership is not tethered to shareholding only, but the workforce and neighbouring too and corporate legitimacy is not merely a function of legal arrangements but equally derives from broader society. The governance of corporations in Africa must correspond to such imperatives to ensure that the prevailing shareholder primacy norm does not continue its unencumbered de facto reign and reduce African stakeholderism to comparative impotence and mere scholarly exercise.
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6102 sayılı Türk Ticaret Kanunu m. 531'de anonim şirketin özel sona erme hallerinden biri olarak haklı sebeplerle fesih düzenlenmiştir. Bu düzenleme ile 6762 sayılı Türk Ticaret Kanunu döneminde anonim şirketin haklı sebeple feshinin mümkün olup olmadığı yönündeki tartışmalar sona ermiş ve anonim şirketin haklı sebeple feshi kurumu hukukumuza kazandırılmıştır. Anonim şirketin haklı sebeple feshi, haklı sebeplerin varlığı durumunda, sermayenin en az onda birini ve halka açık şirketlerde yirmide birini temsil eden pay sahipleri tarafından istenebilir. Anonim şirketin haklı sebeple feshi davası şirket merkezinin bulunduğu yer asliye ticaret mahkemesinde açılır. Kanunda anonim şirketin haklı sebeple feshinde haklı sebep kavramı tanımlanmamış ve haklı sebep teşkil edebilecek durumlara örnek gösterilmemiştir. Kanun gerekçesinde bu kavramın niteliklerinin gösterilmesinin ve tanımlanmasının yargı kararları ve doktrine bırakıldığı belirtilmiştir. İleri sürülen sebeplerin haklı sebep olarak kabul edilip edilmemesi mahkemenin takdirindedir. Yargılama sonucunda mahkemenin şirketin feshine, davacı pay sahiplerinin paylarının değerinin ödenerek şirketten çıkarılmasına veya uygun düşen ve kabul edilebilir diğer bir çözüme karar verme yetkisi bulunmaktadır. Çalışmamız kapsamında anonim şirketin haklı sebeple feshinde haklı sebep teşkil edebilecek durumlar incelenmiştir. Bu inceleme yapılırken kanun metni ve gerekçesi, doktrinde ileri sürülen görüşler ve yargı kararları ile çalışmamız desteklenmiştir. Article 531 of the Turkish Commercial Code No. 6102 regulates the dissolution of a joint stock company for just cause as one of its special grounds for termination. With the introduction of this provision, the debates regarding whether the dissolution of a joint stock company for just cause was possible under the period of the Turkish Commercial Code No. 6762 have been resolved, and the institution of dissolution of a joint stock company for just cause has been incorporated into our legal system. The dissolution of a joint stock company for just cause may be requested by shareholders representing at least one-tenth of the capital, or one-twentieth in publicly traded companies, in the presence of just causes. The lawsuit for the dissolution of a joint stock company for just cause is filed in the commercial court where the company's head office is located. The law does not define the concept of "just cause" in the context of the dissolution of a joint stock company, nor does it provide examples of situations that might constitute just cause. According to the legislative intent, the determination and definition of the characteristics of this concept are left to judicial decisions and legal doctrine. Whether the reasons presented are accepted as just cause is at the discretion of the court. Following the trial, the court has the authority to decide on the dissolution of the company, the payment of the value of the shares to the plaintiff shareholders in exchange for their exit from the company, or another suitable and acceptable solution. This study examines situations that may constitute just cause for the dissolution of a joint stock company for just cause. In this analysis, the text and rationale of the law, views expressed in legal doctrine and judicial decisions have been taken into account.
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Although Zimbabwe has established several institutions to combat money laundering and related crimes, there is a perception that inadequate measures are taken to apprehend offenders responsible for financial crimes. Institutions such as the Financial Intelligence Unit (FIU), the Zimbabwe Anti-Corruption Commission (ZACC), the Zimbabwe Republic Police (ZRP), the National Prosecuting Authority (NPA) and the Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) have done little to prove that the government of Zimbabwe is resolute in combatting money laundering. On the contrary, it increasingly appears that these institutions are poorly equipped and lack the necessary capacity to enforce and uphold anti-money laundering (AML) measures in Zimbabwe. Further, there appears to be a selective application of the law, with one set of rules for individuals or institutions that are perceived as political adversaries of the incumbent establishment and a different set of rules for the political elite. Consequently, the selective application of the law projects Zimbabwe as a jurisdiction that is somehow tolerant to money laundering, corruption and related financial crimes, thereby lowering and tarnishing the standing of the country in the global economic community of nations. This paper provides a regulatory analysis of the AML role-players in Zimbabwe in order to assess their functions in combatting financial crimes. It also analyses whether these role-players are effective and substantively executing their responsibilities therein. The authors argue that while Zimbabwe is well able to effectively combat money laundering through the even application of the law to all persons regardless of their political or economic standing, it is imperative that its AML institutions operate without fear, favour or prejudice. This is crucial in combatting money laundering and instilling confidence in the general public's perception of AML institutions in Zimbabwe.
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La qualité d’associés confère des obligations et des droits aux associés. Au nombre de ses droits figure les droits politiques, objet de la présente réflexion. Il nous semble opportun d’indiquer l’importance desdits droits dans la préservation des intérêts de l’associé au sein de l’institution sociale. La question se pose alors de savoir comment les droits politiques sont appréhendés par la législation en la matière et quelles sont leurs modalités de mise en œuvre ? L’objectif de l’analyse consiste à identifier ces droits politiques afin de connaitre leur portée vis-à-vis des autres droits. Pour ce faire, les méthodes empirique et théorique serviront d’aboutir à cet objet. Les résultats issus de cette analyse permettront aux futurs associés de pouvoir à une défense accrue de leurs droits dans la structure sociétaire dans la mesure où ces droits assurent la gendarme de tous les autres. Nous recommandons au législateur de permettre une mise en œuvre d'un tel droit même à l’associé détenant un pour cent du capital en vue de crédibiliser l’espace des affaires. Il serait logique d’examiner dans une première partie le droit politique attaché à l’information des associés et dans une seconde partie le droit politique tiré du droit de vote de l’associé.
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L’opération de fusion-absorption d’une personne morale est une question en soi difficilement appréhendée tant dans les effets qu’elles déploient que dans l’organisation d’une telle opération. Cette difficulté propre à la nature d’une telle opération prendra une allure tout autre lorsqu’une personne morale membre d’un conseil d’administration s’y trouve impliquer. Toutes les hypothèses pouvant être développées traduisent non seulement la diversité mais également la complexité d’un tel sujet. Si cette question telle qu’elle est évoquée, est révélatrice du caractère instrumental du droit des sociétés, force est de reconnaître que la résolution d’une telle problématique devrait se faire par la conciliation des caractéristiques propres au droit des fusions mais aussi en tenant compte des spécificités entourant la personne morale administrateur. La transmission universelle du patrimoine, la réorganisation des pouvoirs post-fusion, les droits des créanciers, le problème de la représentation de la personne morale dans la société absorbante, la gouvernance de la société administrée, l’intrusion d’une personne morale tierce, les questions de fusions internationales sont autant de questions soulevées par cette problématique. La solution de cette problématique commande une étude minutieuse des questions soulevées à l’aune du droit OHADA et du droit français.
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La notion d’apport en nature revêt des enjeux d’une grande complexité, tant sur le plan juridique que pratique. Elle soulève de nombreuses difficultés d’interprétation et de mise en œuvre. Celles-ci sont exacerbées par l’essor de la diversité des biens et droits susceptibles d’être apportés en société, ainsi que par la multiplicité des modes de rémunération des associés. Cependant, cette évolution n’a pas été suffisamment suivie par le législateur et la contribution d’une partie importante de la jurisprudence et de la doctrine antérieures est devenue quasi obsolète. Face à cette problématique émergente, un renouvellement du contour juridique de la notion d’apport en nature dans toutes ses dimensions est devenu une nécessité impérieuse.Cette thèse propose une approche globale de la notion d’apport en nature. Cet apport peut être effectué à titre particulier, permettant ainsi la réintégration d’un ou plusieurs actifs ou activités utiles au développement de la société. En outre, le délestage d’un actif non nécessaire à l’exploitation, par voie d’apport, est également possible. Toutefois, le régime juridique de droit commun auquel est soumis cet apport peut s’avérer inapplicable en raison de restrictions de nature légale ou contractuelle. Dans ce contexte, l’apport à titre universel constitue une solution pertinente pour surmonter cette contrainte. Cet apport concerne notamment les opérations de fusion, de scission et d’apport partiel d’actifs et se concrétise toujours par une transmission universelle de patrimoine, dont les enjeux et conséquences sont examinés en profondeur dans la présente étude.Ce travail aborde également le paradoxe lié à l’évaluation de l’apport en nature et aux modes de rémunération et tente de mettre en évidence une synthèse des insuffisances du cadre législatif et doctrinal entourant le sujet. Il propose ainsi des alternatives envisageables pour surmonter les contraintes inhérentes à la réalisation de certaines opérations d’apport. Restent d’autres situations, dans lesquelles l’intervention du législateur apparaît nécessaire pour contourner les contraintes mises en évidence dans l’étude.
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Contrairement aux entreprises dites "classiques", qui ont pour objectif principal la production de biens ou de services dans un cadre lucratif, l'entreprise de tendance est une catégorie juridique et sociale à part. Sa spécificité ne réside pas dans la recherche de profits, mais dans la promotion et la défense de convictions, qu'elles soient religieuses, politiques, ou philosophiques. Cette dimension convictionnelle distingue ces entreprises des autres et impose de définir avec précision leurs contours, car toutes ne peuvent pas revendiquer ce statut. L'entreprise de tendance n’est donc pas un modèle d'entreprise ordinaire. Au cœur de son fonctionnement se trouvent des valeurs et des croyances qui façonnent non seulement son activité mais aussi son identité. Ce type d’entreprise devient un instrument au service d'une idéologie ou d'une foi, portant un message à la société et jouant un rôle crucial dans le maintien du pluralisme idéologique dans une démocratie. Cependant, la reconnaissance juridique des entreprises de tendance varie largement d’un pays à l’autre, en fonction de l’histoire, des sensibilités sociétales et du cadre législatif.La manière dont les États reconnaissent et encadrent les entreprises de tendance reflète leur conception de la place des convictions religieuses ou politiques dans l'espace public. En fonction de cette reconnaissance sociale et légale, ces entreprises peuvent bénéficier de régimes juridiques particuliers, tant dans leurs relations avec les salariés qu’en matière de financement. Cette reconnaissance variable, ainsi que les privilèges qui peuvent en découler, doivent être analysés, notamment à l'aune des décisions des Cours européennes.
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Le remboursement des apports en société est l’une des notions utilisées fréquemment juridiquement, mais qui n’est pas définie ni par la loi ni par la jurisprudence ; il n’existe pas un régime juridique, indépendant et délimité, qui l’encadre. De plus, un nombre limité d’auteurs ont fourni des définitions pour le remboursement des apports qui ne sont pas même unifiées. Ils ont aussi fait référence à la restitution des apports souvent dans le même contexte, sans établir une distinction entre les deux termes « remboursement » et « restitution ». Avec l’absence d’une définition précise de remboursement des apports, les questions se posent : si d’après le régime juridique applicable dans le cadre des sociétés, il existe une obligation de restitution des apports qui va se varier selon le type de l’apport en cause ; ou le remboursement de l’apport constitue le paiement d’une obligation, autre que celle d’une restitution. Notamment, à la lumière de la relation entre l’apport et le capital social en vertu de laquelle les titres sociaux sont eux qui représentent les différents droits de l’associé et le montant du capital social est celui qui représente la dette de la société et l’ensemble des créances des associés. L’étude fournit ainsi une identification des éléments caractéristiques de remboursement des apports en société. Elle fournit également une identification de ses éléments perturbateurs, en abordant la question d’éventuelle manifestation de remboursement des apports au cours de la vie sociale, et en analysant le statut original de l’apporteur en industrie dont l’apport ne fait pas juridiquement l’objet de remboursement. The reimbursement of the contributions to a company is one of the notions frequently used in legal contexts, but it has not been defined either by law or by jurisprudence. There is no independent and defined legal regime governing it. Moreover, only a limited number of authors have provided definitions of the reimbursement of contributions that are not even unified. They have referred to the restitution of contributions, always in the same context, without making the distinction between the two terms "reimbursement" and "restitution". With the absence of a precise definition of the reimbursement of contributions, questions arise: according to the applicable legal regime for companies, does an obligation of restitution of contributions, varying according to the type of contribution, exist, or is the reimbursement of contributions the payment of an obligation other than restitution? These questions are especially relevant in light of the relationship between contributions and capital, under which shares represent the different rights of the partners and the amount of the capital represents the debt of the company. Thus, the study provides an identification of the characteristic elements of the reimbursement of contributions to a company. It also identifies its disruptive elements by addressing the eventual manifestation of the reimbursement of the contributions during the life of the company, and by analyzing the distinct status of a partner who has made a contribution in industry, which is not legally subject to reimbursement.
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La loi ne permet toujours pas de mieux protéger le cessionnaire de droits sociaux. Elle lui offre une protection qui ne tient pas souvent compte des sacrifices financiers consentis par ce dernier. Face à cette insécurité juridique, la pratique a mis en place certaines clauses contractuelles ayant une fonction protectrice. Celles-ci varient selon qu’il s’agit d’une clause contractuelle ou d’une clause d’assurance contre la défaillance du cédant. Pour protéger son investissement, le cessionnaire devrait se mettre à l’abri du comportement malveillant du cédant ou du vendeur en insérant obligatoirement dans le contrat certaines clauses contractuelles sur mesure, à savoir : la clause de garanties de passif et la clause d’assurance.
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Avant la réforme de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (AUDSCGIE) en 2014, les sociétés par actions simplifiées (SAS) n’existaient pas dans l’espace OHADA et la naissance des sociétés anonymes (SA) nécessitait la rédaction d’un contrat de société et l’émission de titres physiques. La réforme a eu pour effet, entre plusieurs innovations, d’introduire, d’une part, les SAS pour simplifier la création d’entreprises, notamment PME, et, d’autre part, la dématérialisation des valeurs mobilières par le truchement de l’article 744-1. Ainsi, la démarche de constitution de ces sociétés s’est vue profondément modifiée. Désormais, les statuts doivent être ajustés pour supprimer la numérotation des titres et spécifier les modalités de gestion des titres dématérialisés. De plus, la dématérialisation a entraîné des changements dans les modalités d’émission et de transmission des titres, remplaçant les émissions de titres physiques par des titres dématérialisés et la transmission physique par des virements de compte à compte. Face à ces évolutions normatives, les notaires éprouvent des difficultés à assimiler ces nouveaux processus, nécessitant ainsi une sensibilisation. En outre, le rôle des dépositaires centraux dans la gestion des titres dématérialisés des SA et SAS s’avère crucial dans ce nouveau contexte.
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