Résultats 10 ressources
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La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est au cœur de nombreux débats relatifs aux sources du droit et à l’opposition entre droit souple et droit dur, que cette thèse a pour objet de dépasser afin d’analyser les réels effets juridiques produits par la RSE au sein des relations de travail. Souvent critiquée pour n’être que des normes autoproduites par les entreprises, sans réels effets juridiques, dans l’unique but d’empêcher l’action normative du législateur, la RSE est pourtant encouragée à l’échelle nationale et internationale car, à l’heure de la mondialisation, elle pallie les dysfonctionnements des normes sociales fondamentales et les limites territoriales des droits nationaux. Or, la RSE n’est pas dépourvue de tout effet juridique. En effet, les entreprises qui se créent leur propre ordre juridique privé en édictant diverses normes s’assurent parfois réellement de leur respect. Cette thèse démontre que la RSE ne doit pas être utilisée de manière subsidiaire aux droits sociaux fondamentaux et aux droits nationaux, mais de manière complémentaire. Cette complémentarité se manifeste dans un rapport de relevance juridique et un rapport de synergie entre les ordres juridiques privés d’entreprises et les autres ordres juridiques. Ainsi, cette réception des normes de RSE par les ordres juridiques étatiques permet de leur faire produire davantage d’effets juridiques et notamment d’engager la responsabilité des entreprises non respectueuses de leurs engagements envers les travailleurs. De plus, cette synergie permet au législateur de davantage s’approprier les pratiques des entreprises afin de réguler leur mise en œuvre et d’inciter les entreprises à développer une véritable politique de RSE, au point de procéder à un réel durcissement la RSE.
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L'essor de la RSE, tant au sein des sociétés qu'au travers des concertations internationales, illustre l'importance qu'ont pris l'éthique et la morale dans les relations d'affaires. Le banquier y tient une place centrale puisqu'il est « le moteur de toutes les activités de son temps ». Du fait de son rôle prépondérant, aussi bien pour l'économie réelle que sur les marchés financiers, il devrait agir en précurseur du développement de la RSE. Pourtant, lors de la crise de 2007, l'incitation déraisonnée au surendettement des particuliers et le recours à la titrisation pour faciliter la diffusion d'actifs toxiques ont démontré une amoralité générale des banques dans la conduite de leurs affaires. De cette crise de grande ampleur ressortent des questionnements sur l’impact de l’aléa moral sur la stabilité des États et la volonté d’apporter des réponses juridiques au risque bancaire systémique, afin de responsabiliser les banquiers et d’éviter que l’Histoire ne se répète.
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Les villes de Côte d’Ivoire à l’instar des capitales africaines sont constamment polluées par les déchets ménagers, les déchets des activités commerciales et artisanales, les déchets industriels non dangereux. Ces déchets simples dégradent l’environnement dans ses composantes naturelles à savoir, les sols, les eaux, l’air, la faune et la flore. La préoccupation essentielle n’est plus la constatation matérielle des dégradations environnementales, mais plutôt la réparation du dommage écologique causé par ces déchets. Sur quel fondement et selon quelles modalités le droit ivoirien pourrait-il réparer le dommage écologique ? Le droit ivoirien pourrait parvenir à la réparation du dommage écologique par une application coordonnée des règles de responsabilité civile de droit commun et celles de la responsabilité environnementale introduite par le code de l’environnement de 1996. Ce dispositif pourrait être renforcé par le mécanisme de la responsabilité élargie du producteur des déchets. Par ailleurs, la réparation en nature apparaît, à travers la remise en état, comme le mode de réparation à privilégier en matière de dommage écologique. Cependant, le législateur ivoirien devrait travailler à une reconnaissance claire du dommage écologique et à l’attribution de la personnalité juridique aux composantes de l’environnement en s’appuyant par exemple sur la cosmogonie africaine de la nature pour faciliter une réparation effective du dommage écologique.
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Le débat qui existe depuis les années 1970 sur l'absence ou la nécessité d'un instrument juridique internationalement contraignant, chargé de réguler l'impact des entreprises transnationales sur les droits humains, n'a pas suffisamment pris en compte la problématique des graves crimes économiques commis pendant les conflits armés. En République Démocratique du Congo (RDC) comme en République Centrafricaine (RCA), des entreprises transnationales notamment extractives, ont été accusées de pillages de ressources naturelles et de complicité dans la commission de graves crimes. Pourtant au niveau national comme au niveau international, le cadre juridique actuel est faible et déficitaire encourageant ainsi une culture de l'impunité à l'égard d'acteurs jouant un rôle important dans les conflits contemporains. Même si le droit international humanitaire est directement opposable aux acteurs non-étatiques dont les entreprises transnationales, son applicabilité demeure pour l'instant théorique car le droit international pénal et l'ensemble des tribunaux pénaux internationaux créés depuis le procès de Nuremberg se sont limités à juger les personnes physiques. Si certains auteurs y voient une opportunité et surtout importante pour faire évoluer le droit international, il ne faut surtout pas négliger les obstacles importants constitués de nombreux enjeux qui visent non seulement à sauvegarder l'exclusivité de l'État comme sujet du droit international mais aussi les intérêts économiques qui découlent de l'activité commerciale en période de conflit. C'est pour répondre à cette situation que l'option de la justice transitionnelle est étudiée dans cette thèse. Sans être un nouveau droit, elle permet une utilisation stratégique du droit existant afin de réconcilier l'obligation de faire justice et les intérêts économiques des entreprises. Elle profite d'un moment d'exception favoriser la mise en oeuvre de mesures exceptionnelles difficilement réalisable en temps de paix, telles que des tribunaux spéciaux ou des Commissions vérité et réconciliation. La combinaison de mécanismes judiciaires et non judiciaires rend donc in fine possible la responsabilité des entreprises pour leur complicité dans la commission des graves crimes notamment économiques.
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This research questions the capacity of the OHADA accounting system to report on the societal commitment of companies. To carry out such a study, we are interested in the companies of the Douala Stock Exchange, which permanently publish green operations. The analysis was done at two levels: the first level of analysis highlighted the categories of green operations reported by the companies of our sample. The second level of analysis consisted in analysing the financial statements produced by these companies, in order to see in which accounts green transactions are recorded. The analysis reveals that, apart from some additional clarifications to be made in the appendices, the financial statements produced according to OHADA do not specifically highlight green information.
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L’analyse des enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) des firmes TIC en Afrique se fait en tenant compte du degré de structuration de chaque Etat (démocratique ou non) qui en influence la forme et détermine le type de RSE. Partant du postulat selon lequel la RSE peut être le palliatif d’un Etat défaillant, l’objectif de cette étude est d’analyser l’impact sur les populations pauvres et vulnérables des politiques sociétales des firmes. L’enjeu scientifique de cette analyse, à partir d’études de cas africains, et du Congo en particulier, est aussi de réfléchir sur l’ambivalence de l’impact des politiques sociales des firmes TIC en Afrique, afin de montrer l’opportunité qu’offre le développement exponentiel des nouvelles technologies de la téléphonie dans la mise en oeuvre des politiques sociales dans ces pays. Aussi, en filigrane, ce travail questionne la prise en compte, dans les politiques relatives à la RSE de ces firmes, des conséquences du processus de production des consommables et accessoires TIC sur les populations, en l’occurrence les jeunes enfants travaillant dans les mines. Analysis of the issues of the corporate social responsibility (CSR) of the ICTs in Africa companies is done taking into account the degree of structuring of each State (Democratic or not) which influence the form and determines the type of CSR. Starting from the premise that CSR can be the palliative of a failed State, the objective of this study is to analyze the impact on poor and vulnerable people of firm’s societal policies. The scientific issue of this analysis, based on studies of African cases, and the Congo in particular, is also to reflect on the ambivalence of the impact of social policies of the ICTs firms in Africa, in order to show the opportunity that offers exponential development of NICTs in implementation of social policies in these countries. Also, implicitly, this work questions taking into account, in policies on CSR of these firms, of the consequences of the process of production of consumables and accessories ICT on populations, in this case young children working in the mines.
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L’entreprise est une liberté ambigüe, elle est autant un facteur de progrès que de risque. La crise écologique actuelle conduit les entreprises à prendre conscience des effets de leurs activités sur la société dans son ensemble et l’environnement. Pressées par de nouvelles normes sociales de la société civile, les entreprises sont amenées à modifier leur comportement, notamment à travers une démarche de responsabilité sociétale et environnementale. C’est alors la société commerciale - enveloppe juridique de l’entreprise, non définie par le droit quant à elle - qui est interrogée dans sa définition et sa fonction sociale. En témoigne la récente réforme du contrat de société commerciale pour y intégrer la prise en compte d’enjeux sociaux et environnementaux. C’est surtout l’adoption d’engagements volontaires qui participe d’une modification de la société commerciale à travers l’élaboration par des personnes de droit privé, de normes de droit souple, c’est-à-dire dénuées de la contrainte. Phénomène qualifié de droit post-moderne, les engagements volontaires amènent l’entreprise à hisser son comportement standard à un degré de responsabilité supérieur au droit "de lege lata", permettant éventuellement d’aboutir à l’engagement de sa responsabilité juridique par l’introduction d’une action en justice. Aussi, le développement des formes sociétaires de l’économie sociale et solidaire et l’apparition de sociétés inspirées de modèles étrangers sont une première brèche dans l’approche classique de la société commerciale. Constatant l’insuffisance de la RSE et des formes sociétaires de sociétés commerciales responsables à prendre véritablement en considération les enjeux environnementaux, il est proposé de conceptualiser une « entreprise sobre ». Un travail de réflexion sur la sobriété, concept juridique émergent, est effectué à partir de la terminologie déjà présente dans la législation. La définition juridique de la sobriété et plus précisément, ce qui constitue un comportement sobre doit permettre de fournir une aide à l’intégration de l’environnement dans l’entreprise. Ou pour le juge, de caractériser le standard juridique du comportement sobre. Des instruments de caractérisation d’un comportement sobre sont envisagés à travers une relecture des éléments du contrat de société commerciale (associé, apport, bénéfice, objet social et intérêt social). Ces développements soulevés à l’appui d’une dynamique de changement de la société commerciale, doivent permettre de mettre en exergue la nécessité de définir l’entreprise à partir de sa fonction sociale et comme un système en vue de satisfaire des intérêts communs.
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Llevamos años hablando de responsabilidad social, de compromisos, de crecimiento, de respeto, de integración ¿qué papel desarrolla hoy la responsabilidad social? ¿hablamos de una moda pasada? ¿una quimera inanimada llamada a languidecer?La presente obra es un compendio de reflexiones, análisis, puntos de vista y meditaciones en primera persona, por parte de los mejores profesionales de la responsabilidad social en nuestro país. Una obra colectiva que pretende ser punto de partida para quienes se inician en el estudio y análisis de la responsabilidad social, así como complemento a todos aquellos doctos en la materia que desean conocer las últimas tendencias y estudios de los principales protagonistas.El texto recoge la participación de los principales académicos que llevan años reflexionando sobre la materia, de políticos de diversa tendencia y orientación ideológica, de líderes empresariales y profesionales de la comunicación, de las más activas asociaciones y grupos de interés que están liderando las principales iniciativas vinculadas a la responsabilidad social, así como de los funcionarios y administraciones públicas más implicadas en su desarrollo.Las aportaciones se vertebran en torno a diez ejes de análisis, que van desde la delimitación y alcance del término hasta las líneas futuras de desarrollo, pasando por el examen de los principales ejes en los que se circunscribe: la ética y el buen gobierno, el respeto por los derechos humanos, el compromiso medioambiental, la inclusión de la ciudadanía, la necesaria comunicación o el imperativo reflejo en la cuenta de resultados.Una lectura amena y pausada que pretende poner sobre la mesa las líneas de reflexión y desafíos más actuales a los que se enfrenta la responsabilidad social en nuestros días y a los que se enfrentará en un futuro próximo.
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The thesis examines the influence of shareholder activism on corporate social responsibility (CSR) disclosure of targeted firms and its spillover effects on CSR disclosure, corporate social performance (CSP) and financial performance (FP) respectively in peer firms. The research is motivated by filling the research gaps in prior literature and providing insights to shareholders, the management and regulatory bodies in practice. The thesis consists of three parts. Firstly, this thesis reviews the literature surrounding shareholder activism by conducting narrative reviews of 92 working papers and publications and meta-analysis on 55 working papers and publications, published during 2000-2017 period. Theories from prior literature, namely agency theory, stakeholder theory and stakeholder salience theory are analysed through narrative review analysis at the beginning of the chapter. Then, the analysis of narrative review also documents mixed findings of the associations among shareholder activism and FP and CG and CSP, including spillover effects. That is, the associations could be positive, negative and not significant in prior literature. The results of meta-analysis indicate that shareholder activism improves FP and CSP respectively. In addition, the thesis also examines the major types of shareholder activists and main forms of shareholder activism. Overall, through the analysis, the thesis identifies the research gaps of prior literature, thereby pointing out future research directions. Secondly, by employing shareholder proposals from Standard & Poor's 1,500 (S&P 1,500, hereafter) companies in the United States as a proxy of shareholder activism during 2006-2014 period with 13,572 separate observations, this thesis examines whether the whole sample of shareholder activism, institutional shareholder activism and coordinated shareholder activism could influence CSR disclosure level respectively. Simultaneously, this thesis also investigates whether shareholder activism affects CSR disclosure level given the other corporate governance mechanisms, namely board size, the presence of female directors, outside directors and CEO incentives. The results typically demonstrate that: (1) while shareholder activism negatively relates to CSR disclosure level, larger board size or the presence of female directors combined with shareholder activism directly relates to maintaining better CSR transparency; (2) coordinated shareholder activism could decrease social disclosure level. The findings also indicate that CSR disclosure provides an approach to strategically manage risks. Thirdly, the thesis explores spillover effects from different types of shareholder activism on CSR disclosure level, CSP and financial performance by using data gathered from S&P 1,500 companies during 2007-2014 period. The findings show that shareholder activism increases social disclosure level and environmental disclosure level in peer firms. It also shows that there is a weak positive association between shareholder activism and CSP. It therefore demonstrates the weak influences of shareholder activism in changing firms’ CSP. It also illustrates that institutional shareholder activism has an advantage over coordinated shareholder activism in terms of increasing corporate transparency. In this manner, it indicates that the collective action problem among coordinated shareholders could also attenuate the impact of shareholder activism in peer firms. The thesis contributes to the literature on shareholder activism practically and theoretically. The findings provide useful insights to shareholders, management teams and regulatory bodies for their policy-making. Beyond the practical contribution, the thesis also provides empirical evidence to stakeholder salience theory and analyses the collective action problem.
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