Bibliographie sélective OHADA

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  • Les normes privées intéressent le droit international à un double titre : se développant en marge du système interétatique classique, elles constituent l’un des visages d’une régulation privée transnationale émergente et soulèvent la question théorique de leur statut en droit international. Par ailleurs, leurs effets sur le commerce international (et particulièrement le fait qu’elles constituent un obstacle aux exportations des PED vers les marchés occidentaux), conduisent à s’interroger sur l’opportunité et les modalités de leur réglementation par le droit international des échanges. En dépit de leur diversité empirique qui rend difficile toute tentative de systématisation et de qualification juridique, nous considérons que la qualité des produits, qui constitue le fondement téléologique commun des normes privées, permet d’en justifier l’unité théorique et de les considérer comme un phénomène juridique à part entière. Nous démontrerons que les normes privées sont l’une des manifestations d’un droit transnational se développant en parallèle du droit interétatique « classique » et qu’elles jouissent par conséquent d’un statut juridique propre. De ce fait, leurs rapports avec la branche du droit international qu’elles intéressent le plus directement, le droit international des échanges, ne peuvent se limiter à l’approche classique de réglementation (ou approche « répressive », en ce qu’elle a pour seul but d’en limiter les effets restrictifs pour le commerce) mais doivent se concevoir dans une optique de coordination.

  • Les échanges commerciaux de denrées alimentaires entre l'Union européenne et les Etats Subsahariens sont en constante augmentation et sont encadrés par les grands principes du droit alimentaire européen, composante du droit de la consommation. Ces grands principes énoncent des règles d'information des consommateurs, de sécurité, de conformité et de traçabilité des produits alimentaires qui doivent être respectés par toutes les parties prenantes du secteur agroalimentaire et des ses filières. C'est donc une masse importante de règles internationales, communautaires européennes qui se combinent aux textes nationaux. Les exportateurs / importateurs au sein de la Communauté, et les professionnels des pays tiers, mettent en œuvre ces règles dans les contrats de vente internationales des denrées. Les problèmes de santé et de sécurité sont posés par les consommateurs inquiets de leur protection. Mais les producteurs seront attentifs à l'évolution des règles qui protègent les consommateurs car elles conditionnent les activités de production, de transformation de transport, de stockage et de commercialisation. Certes, l'Afrique subsaharienne occupe une place faible dans le commerce mondial, mais son importance dans les échanges avec le continent européen, reste un facteur d'encouragement de la production des produits africains commercialisables. A cet effet, les pays subsahariens ne peuvent plus se contenter d'une réglementation locale, inadaptée, bien lacunaire et peu effective, au regard de l'importance des solutions aux questions sanitaires alimentaires dans le cadre du commerce mondial. D'ailleurs les importateurs européens imposent, contractuellement, à leurs partenaires africains le respect des impératifs sanitaires européens sans lesquels ils ne pourraient mettre les aliments importés en circulation en Europe. La thèse met en évidence un impératif de modernisation des instruments juridiques et institutionnels en Afrique subsaharienne. La place que prennent désormais les normes, quelles qu'en soient les différentes variantes est, à cet égard, très instructive. Les normes permettent aux producteurs et exportateurs des pays en développement de raccourcir les opérations complexes de compréhension des textes impératifs et des principes techniques et managériaux très modernes.

  • L'article XXIV constitue le fondement et le cadre juridique des accords commerciaux régionaux (ACR) sur la base duquel sont examinés les accords notifiés à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cet article est comme une exception au principe de la nation la plus favorisée, clé de voûte du système commercial multilatéral. L'article XXIV s'est au cours du temps, avéré être une disposition ambiguë et fluctuante. Ses imprécisions ont donné lieu à des interprétations divergentes. Ceci a engendré des controverses entre les Membres de l'OMC qui, malgré les efforts, n'ont pas réussi à résoudre ses lacunes. L'ambiguïté des critères de l'article XXIV a été exploitée par les États donnant lieu à une pléthore d'ACR dont la portée et le contenu sont loin d'être conformes à l'Article XXIV. Cette situation a créé une brèche dans les principes fondamentaux du système commercial multilatéral à cause de la discrimination que ces systèmes préférentiels engendrent au détriment des tierces parties. La première partie de cette thèse décrit la genèse de l'article XXIV et les objectifs que les fondateurs de l'accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) attendaient de la création d'intégrations économique plus poussées. Ces derniers n'ont pas prévu les abus dans son application, qui ont été tels qu'ils pouvaient mettre en péril l'intégrité du système commercial multilatéral. Cet état de fait déclencha une alarme appelant à une remise en question de tout le système. Malgré les efforts, l'article XXIV ne semble pas encore refléter une évolution décisive dans son application. De nombreux défauts intrinsèques et extrinsèques du système commercial multilatéral sont considérés dans la deuxième partie de la thèse, expliquant l'échec des tentatives d'amélioration. Il est clair qu'une évolution ne pourrait être notable que si elle était « endogène », exprimant une volonté commune des Membres. Ainsi, nous faisons des suggestions d'ordre autant formel que matériel, pouvant permettre à notre avis, d'apporter une contribution à l'amélioration de cette situation conflictuelle. Il reste néanmoins clair que la nature complexe et « dynamique » du problème rend toute évolution incertaine. Il faut rester vigilant afin que la situation évolue vers la réalisation de plus d'ouverture mais ne retourne pas vers une remise en cause du multilatéralisme.

  • This dissertation examines the tension inherent in the relationship between the Economic Community of West African States (ECOWAS) as Member States Parties of the GATT/WTO and the GATT/WTO regime. It focuses specifically on the tension triggered off by the requirements of Article I – the Most-Favoured-Nation principle (MFN) and Article III – the National Treatment principle (NT) GATT 1994. It shows that while the non-discrimination principles are meant to promote trade liberalisation and economic growth, they produce the opposite effect in developing and least developed countries like ECOWAS and aggravate the tension between those countries and the WTO. It argues that the MFN is used to deny market access to the developing countries by exposing them to stiff but unequal competitive conditions and the NT to deny national governments the policy space to protect and promote national industries, employment and economic growth. It challenges the general assumption that the MFN and the NT are good and in the interest of all the WTO Members and rather identifies them as lynch-pins of economic development in the ECOWAS region. It also shows, contrary to the assumption of non-participation, how the ECOWAS High Contracting Parties are adapting their trading systems and harmonising their laws to the key provisions of Articles I and III of the GATT. It shows that the principles of non-discrimination are the outcome of the standard-setting procedures legally formulated as the SPS and TBT Agreements which favour the developed countries and how the Dispute Settlement Body has rejected the ‘aims-and-effect’ approach, taken a literal approach, overly emphasising trade liberalisation to the neglect of market access and economic development. This dissertation concludes that it is pre-mature for ECOWAS to assume Articles I and III obligations and recommends using the provisions of Article XXIV to build up effective influence through regional organisations and incrementally uniting to transform the GATT.This study is funded by the Brunel Law School

  • This paper on Trade Agreements within SSA, is an assessment of the ex post bilateral trade effect of the European Union-African Caribbean Pacific Preferential Trade Agreement (EU-ACP PTA) and sub-regional regional trade agreements (RTAs) on bilateral trade involving SSA countries. The main objective is to find out if EU trade preferences and regional trade agreements within SSA had increased trade flows. Estimating a gravity model augmented with measures of trade agreements, the paper made use of bilateral trade flows and key gravity covariates from CEPII database on 73 countries (48 SSA and 25 EU countries) over the period 1960-2006. After controlling for the endogeneity of the trade agreement dummy, accounting for multilateral price resistance and zero-valued trade flows, the findings indicate that the EU-ACP PTA and RTAs within ECOWAS and SADC have a positive and significant impact on bilateral trade involving SSA countries. In some cases the relative impact of the sub-regional RTAs was found to be stronger than the EU-ACP non-reciprocal PTA. The results therefore indicate the need for developing countries especially within SSA to focus on expanding and integrating regional markets in order to significantly improve trade performance.

  • Following closely the analytical approach adopted by Head and Mayer (2004) and Novy (2010), this paper derives a micro-founded bilateral trade cost measure for sub-Saharan Africa (SSA) as a function of observable domestic and inter-national trade data. The derived measure of trade cost by Novy (2010), consistent with the Ricardian and heterogeneous firm's models of trade, enables us to track changes in trade costs in SSA over time. This is a significant contribution to the trade cost literature in SSA because measures of many components of trade frictions in SSA have been unreliable. Based on bilateral trade data from BACI and production figures from the Trade, Production and Protection database by Nicita and Olarreaga (2007) for the period 1980-2003, our estimates of the tariff equivalent bilateral trade costs measure indicate that on average trade costs in SSA are relatively higher than other regions, confirming evidence which indicates trading costs in SSA to be the highest within the global trading system. The estimates indicate that SSA countries traded with each other at a lower cost than they did with other regions with the exception of the EU. Within SSA, member countries of economic blocs traded at relatively lower costs than trade with non-member countries. Using each of the main five economic blocs within SSA as a reference, overall average relative bilateral trade costs within bloc was significantly lower than across blocs. This paper therefore argues for increased efforts at regional integration within SSA to derive benefits from lower trade costs.

  • Le respect de la propriété intellectuelle d'autrui dans la vente internationale de marchandises ; Une approche de la Convention de Vienne coordonnée avec le droit de la propriété intellectuelle L'article 42 de la Convention de Vienne impose au vendeur de livrer la marchandise libre de tout droit ou prétention de tiers fondé sur la propriété intellectuelle. L'obligation s'inscrit dans une logique de protection des facultés de revente et d'utilisation sur les territoires envisagés. Ses conditions d'entrée enjeu requièrent cependant l'analyse de ce que chaque contractant connaissait ou ne pouvait ignorer au sujet de la propriété intellectuelle du tiers. Ce passage de la Convention connaît des interprétations variées. Le courant jurisprudentiel dominant tend à retenir l'imputabilité systématique de l'acheteur professionnel tandis que le courant doctrinal dominant impose une rigueur beaucoup plus stricte au vendeur. Afin de contribuer à une interprétation plus uniforme et prévisible de l'article 42, le projet s'attache à le replacer sur la trame plus générale du commerce international, où le droit de la propriété intellectuelle pose des obstacles aux mouvements transfrontaliers des marchandises. L'article 42 est d'abord comparé avec la théorie de l'épuisement des droits, qui prévoit la fin d'une emprise du droit intellectuel sur les supports de création. Le mécanisme de l'article 42 est ensuite mis en parallèle avec les moyens qui sont accessibles aux parties à la vente pour prévenir le problème d'interférence avec les droits intellectuels. À la lumière des modes limités de publicité des droits intellectuels et de la complexité des régimes conçus pour protéger les créations, il appert que ce domaine ne permet pas de prévenir efficacement les risques pouvant contrecarrer la vente. La solution proposée par la Convention de Vienne est enfin confrontée aux principes généraux dont elle s'inspire. Ceux-ci disposent de présomptions d'égalité et de compétence à l'égard des opérateurs, lesquelles ne peuvent être repoussées que par une démonstration de déséquilibre substantiel. Le cas échéant, l'équilibre peut être rétabli par l'intensification des obligations d'information et de coopération sur les épaules du contractant qualifié au bénéfice du plus faible. Il ressort de la démarche que l'équilibre contractuel qui sous-tend l'article 42 se fonde sur une répartition particulière de la prévention. La spécificité des droits intellectuels le requiert. Le respect de ces droits dans la vente internationale revient donc généralement aux deux contractants.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 16/12/2025 01:00 (UTC)

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